La complicité de David Kadouch et Edgar Moreau fait merveille dans ce programme dédié à l’une des plus exquises pages de Beethoven, mais aussi à la passion que Chopin, d’un bout à l’autre de son parcours, porta à la « voix » du violoncelle.
Bien loin du Beethoven révolté et tempétueux, la Sonate n° 3 pour violoncelle et piano charme par son équilibre et sa sérénité apollinienne. À l’aimable dialogue du premier mouvement succèdent en effet les syncopes du Scherzo, le lyrisme de l’Adagio et l’allégresse du Finale, symbole à lui seul de la musique partagée. Compositeur-pianiste par excellence, Chopin était cependant fasciné par le timbre du violoncelle, sa chaleur et sa vocalité.
C’est au virtuose Auguste Franchomme qu’il dédia sa Sonate op. 65, dont le premier mouvement, extrêmement dense, est aussi long que les trois autres! Plein de verve, le Scherzo adopte une vivacité « diabolique » faisant songer à Mendelssohn, puis viennent le bref mais poignant Adagio, dans le style d’un Nocturne, et le Rondo conclusif, avec son chromatisme typique du dernier Chopin. Beaucoup plus précoce et compacte est l’Introduction et Polonaise brillante (op. 3), dans laquelle le jeune compositeur, après une page liminaire pleine d’attentes, donne libre cours à la veine héroïco-épique, porté par l’esprit de la danse slave, qui fait partie intégrante de son art.
Types
- Musique
- Musique
- Musique classique
- Concert
Date
Le 26/11/2023