Chœur de l’Opéra de Dijon | Zourouni, chansons de l’Andalousie au Liban

Dans le cadre du Festival Les Nuits d’Orients

Après la découverte des poèmes d’amour et de louanges que sont les Mouachah la saison passée, Anass Ismat entraîne le Chœur de l’Opéra de Dijon dans une nouvelle exploration poétique, où convergent les deux rivières de la mélodie orientale et de la polyphonie occidentale.

L’extrême raffinement vocal et instrumental du patrimoine arabo-andalou, déjà magnifié dans le cadre des Nuits d’Orient, la saison dernière, par le concert intitulé Mouachah, fait l’objet d’une nouvelle soirée exceptionnelle. Symbole de syncrétisme, de tolérance réciproque des cultures et de fertilisation mutuelle des traditions, l’El-Andalus médiéval est un véritable trésor humaniste et spirituel. Ce sont les gemmes de son répertoire, mais aussi son héritage musical moderne qu’explorent la soprano Hasnaa Bennani, accompagnée du Chœur de l’Opéra de Dijon placé sous la direction d’Anass Ismat. Au son envoûtant du qanoun (cithare sur table), du nay (flûte de roseau), de l’oud (luth) et des virtuoses percussions, il n’est qu’à se laisser griser par les accents de Zourouni, chanson où Fayrouz, la grande artiste libanaise, évoque la peur d’être oubliée par l’amour, ou par les mélopées de Sabah Fakhri, décédé en 2021, dont le seul nom symbolise la richesse de la chanson arabe et du répertoire traditionnel syrien.