Lauréate du précieux prix Michelangeli en 2015, la jeune pianiste géorgienne Mariam Batsashvili est une des musiciennes les plus prometteuses de la nouvelle génération.
Son concert à l’Opéra de Dijon fait se côtoyer le Père de la musique et ses turbulents successeurs romantiques. La Fantaisie chromatique et fugue de Bach est un véritable labyrinthe harmonique d’une extravagance baroque totale où succède aux audaces et aux libertés les plus surprenantes et inattendues la rigueur par excellence d’une fugue à trois voix.
À cette folie digitale du XVIIIe siècle répondra donc celle toute romantique des Douze Grandes Etudes de Franz Liszt. Ces œuvres parmi les plus exigeantes de la littérature pour piano furent déclarées par Schumann : « pour dix ou douze personnes au plus dans ce monde ! ».
La fameuse Etudes op. n°2 de Frédéric Chopin sera ici accompagnée de deux de ses sœurs de ce recueil étonnant où la virtuosité digitale se fait prétexte à inventions harmoniques et mélodiques.
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