Pierre de touche du répertoire et emblème de l’unité européenne, la Neuvième Symphonie de Beethoven constitue un symbole et un étendard humaniste : une ouverture de saison exceptionnelle grâce à de nombreuses complicités artistiques unies autour de la coopération franco-allemande.
Nulle œuvre par son ampleur et le tournant qu’elle constitue dans le genre même de la symphonie, n’aura été chargée de significations aussi puissantes. Et si l’on s’ingénie parfois à en contredire le sens, c’est bien sûr parce qu’un principe de paix universelle et de fraternité s’y attache à jamais. Des quatre mouvements de ce mythe culturel qu’est la Neuvième Symphonie, dont un Adagio contemplatif dans lequel on retrouve l’esprit du quatuor à cordes, le plus illustre est évidemment le dernier, qui introduit les voix et fait retentir la galvanisante « Ode à la joie » de Schiller : architecture grandiose, d’une subtilité dont seule l’analyse de détail, malgré l’apparente simplicité, peut rendre compte. Illustre mais toujours redécouverte, c’est l’une des pages les plus décisives de l’histoire de la musique, apogée d’une œuvre à ce point hors norme qu’elle fit définitivement craquer les cadres, et en laquelle Wagner voyait « la dernière des symphonies ».
Types
- Musique
- Musique
- Musique classique
- Concert
Date
08/09/2023 à 20h