Que viennent les barbares

Mise en scène Myriam Marzouki / Dramaturgie et texte Sébastien Lepotvin et Myriam Marzouki

Dans le cadre du Festival Théâtre en mai

Qui ne perçoit-on pas comme Français ? À l’heure des débats sur une « identité nationale », ne pourrait-on pas changer de perspective et s’interroger sur ce qui est perçu comme l’Autre, différent du « nous » national ? Qu’est-ce qui nous empêche de concevoir des peaux non blanches dans la carte postale de France ? À quelles histoires nous renvoient le visage et le nom de l’Autre ? Pour créer du trouble dans les identités et du tremblement dans les imaginaires, l’auteure et metteuse en scène Myriam Marzouki « dépayse » la question en passant par les années 1960 aux États-Unis, par l’Algérie aussi ; et la décentre en appelant quelques figures historiques et symboliques : James Baldwin, Mohamed Ali et Toni Morrison, Claude Lévi-Strauss ou Marianne. C’est par l’inattendu et le décalage que la fiction pointe la convergence des idées et la récurrence de quelques luttes, fait tressaillir l’apparence et l’appartenance. Par un précis travail lumineux et sonore, les spectres du passé éclairent notre temps tandis qu’une intranquillité se diffuse. Dans des situations à la fois concrètes et poétiques, ce théâtre des affects, ni documentaire ni historique, saisit la fabrique du barbare, entendons par là celui qui vient d’ailleurs et ne parle pas notre langue. Brassant les sujets rugueux du postcolonialisme, de l’antisémitisme et de l’effondrement des certitudes, la pièce déplace nos représentations : qui est ce « nous » qui parle et qui sont alors les « Autres » qui viennent ?

Types

  • Théâtre
  • Art et spectacle
  • Culture et tradition
  • Culturelle
  • Théâtre

Ce prestataire vous propose aussi