PAUSE ART – Œuvres de Barthélémy Toguo appartenant à la Collection Géotec

Durant l'année 2020, le 2ème jeudi de chaque mois pendant la pause déjeuner, nous vous proposons une visite commentée gratuite, d'une trentaine de minutes, autour d'une ou de plusieurs œuvres d'art contemporain appartenant à la Collection Géotec.
En 2005, François Barnoud, fondateur de Géotec, a engagé l’entreprise sur la voie du mécénat*, dans le cadre de la loi du 1er août 2003 visant à encourager l’action des entreprises françaises dans ce domaine. Aujourd'hui, la Collection Géotec compte près de 80 œuvres, installées pour certaines au siège social de l’entreprise, et pour d’autres à proximité immédiate, dans le premier atelier construit en 1976, désormais transformé en espace d’expositions : Entrepôt 9.

Le 8 octobre prochain, seront présentées deux œuvres réalisées par Barthélémy Toguo.
Né en 1967 à M’Balmayo, au Cameroun, cet artiste vit et travaille entre Paris et Bandjoun, dans l'ouest du Cameroun, où il est à l'origine de "Bandjoun Station", un centre d'art doublé d'un projet agricole. "Pour Barthélémy Toguo, nous sommes tous des acteurs, chacun jouant un rôle préétabli dans la société, ses installations n’étant qu’un reflet de la vie, son travail étant la vie" (Daria Joubert, extrait de www.barthelemytoguo.com). Sa pratique, variée, alterne le dessin, la peinture, l'installation, la performance, la vidéo, la photographie, la céramique et le collage.
Avec empathie, il place souvent l’être humain au cœur de son œuvre, comme dans l'aquarelle aux dimensions inhabituelles "L’homme solitaire" (2004), où une silhouette de profil, peut-être envoûtée, apparaît entourée d'un réseau de lignes finement tracées à l’encre. Barthélémy Toguo, qui est imprégné à la fois des cultures africaine et européenne, n'hésite pas à se jouer de la notion d'exotisme.
Dans la série d’affiches "Une autre vie" (1993-2000), il met en évidence l’analogie entre son propre corps d'homme noir et les arbres menacés par l’exploitation irraisonnée, rappelant qu'au XVIIIème siècle les esclaves étaient surnommés "bois d’ébène" et entassés dans les entreponts des navires négriers comme une vulgaire matière première.
"Les relations entre le Nord et le Sud oscillent entre l'import de produits et l'export des personnes. On peut le voir encore dans la vieille Europe. Mes travaux et moi assumons la même condition que ces produits soumis à l'exil" (Barthélémy Toguo).

*Pour plus d’informations : http://www.geotec-sa.com/qui-sommes-nous/mecenat

Accès en transports en commun : tram T1 ou bus B16 arrêt Cap vert.

Gratuit sur inscription à l'événement Facebook ; merci de respecter les gestes barrières.

Types

  • Exposition
  • Visites guidées
  • Art et spectacle
  • Autre thème culturel